Médias- Beni : Bradeau Nganga Journaliste à la radio Moto Oicha victime d’un braquage par les hors la loi !

Par Jonas Kitambale

La corporation des médias du territoire de Beni condamne les intimidations et menaces de mort dont a été victime notre confrère Brado Nganga de la Radio Moto Oicha hier Jeudi 24 Février 2022.

La corporation plaide pour plus de sécurité pour les journalistes, elle regrette que les journalistes qui fournissent beaucoup d’efforts dans l’accompagnement non seulement de l’état de siège, mais aussi dans la diffusion des bonnes informations aux citoyens congolais, soient pris pour cible par ceux qui sont sensés les protéger.

Le fait qu’un journaliste soit menacé de mort ou intimidé parce qu’il est journaliste, est un acte qui nous décourage et qui nous fait peur dans cette zone où le travail du journaliste est déjà compliqué. Ils ont supporté tant de sacrifices, tant de menaces, tant de pillages de leurs biens et n’en veulent plus en subir.

La corporation des médias du territoire de Beni demande aux responsables militaires de bien contrôler leur troupes, de veiller à la sécurité des journalistes et des médias et surtout de retrouver les biens ravis au journaliste Brado Nganga de la Radio Moto Oicha.

En fait, son témoignage ci-dessus est très terrifiant :

 » C’est quand je venais de présenter le journal de 18 heures 30′. Il me restait une parcelle pour atteindre mon domicile, à Mambabeka dans la cellule Aliake/ Quartier Bakaiku à Oicha.
Les deux hommes dont l’un armé et tous en tenue comme des FARDC avec des polos noirs sur lesquels est écrit souvent  » Kwata Brutal  » étaient le long de la principale qui mène vers chez moi. Je les ai dit bonsoir, ils m’ont bien répondu. Mais à quelques mètres, quand je venais de les dépasser, ils m’ont appelé, j’ai directement constaté que le militaire armé était devant moi et a mis la balle en chambre. L’un d’entre eux qui était derrière moi m’a fixé la torche dans les yeux et m’a appelé: journaliste, Na heure Oyo uti wapi?, J’ai répondu à swahili que je venais de la radio. Il m’a demandé, de quelle Radio ?, Je lui ai dit de la radio Moto Oicha.

L’autre qui était armé, m’a directement dit: Nazo beta yo mbuma. Nde bino batu ya songisongi, nga nazo buma yo. (Okanisi que mboka oyo eza ya bino moko nde boko sala ce que vous voulez et n’importe quand). C’était en lingala que je ne maitrise pas bien. Il a directement frappé ma main avec l’arme à feu, mon téléphone Android Itel est tombé et m’a braqué l’arme. Il m’a aussi demandé même de tout céder. J’ai aussi cédé le Power bank et son cable. Il m’a demandé de céder la petite malette que j’avais au dos. Je me suis rappelé qu’il y avait mes pièces d’identités, mon dictaphone. Je voulais ramasser mon téléphone tombé, il m’a piétiné à la main et me braquer de nouveau l’arme. Pendant que son ami lui demandait de me laisser passer comme je suis journaliste, il disait qu’il fallait que je meurs. Il a bougé l’arme, et j’ai cru qu’il voulait tirer sur moi, comme il prenait déjà distance d’au moins deux mètres avec moi. J’ai sauté le petit jardin qui y était, et j’ai pris fuite. Les voisins venaient déjà de s’enfermer dans leurs maisons, apparemment suite à la peur ».

Pour la corporation des médias du territoire de Beni

Muhindo Mapenzi Pascal
Président

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