Voici l’intégralité du discours de la Professeure Dr Berthe Zinga Ilunga, présidente du Cercle Sophie Kanza

Discours du Prof Dr Berthe ZINGA ILUNGA, Présidente du Cercle
Sophie Kanza, Association des Femmes professeures d’Université en RDC à l’occasion de la réception en l’honneur de la nomination et
promotion des Profs Nicole NTUMBA BUATSHIA et Nana
MANWANINA
Chères collègues Nana et Nicole,
Chères collègues et amies du CSK
C’est un réel plaisir de vous voir toutes rassemblées à l’occasion de la
nomination à de hautes fonctions de l’Etat, de nos deux collègues
professeures.
Je regrette vivement et vous prie d’excuser mon absence physique
consécutive à une conjonction occasionnelle d’éléments divers… fort
heureusement les technologies modernes me permettent
d’enjamber, d’un simple clic, les milliers de kilomètres qui nous
séparent. On n’arrête pas le progrès ! Décidément !
Laissez-moi donc vous exprimer ma grande joie et ma gratitude à nos
vaillantes collègues pour l’organisation de cette journée.
Malgré tout, je n’arrive pas à me débarrasser du sentiment selon
lequel nous ne prenons peut-être pas suffisamment la mesure de ce
qui nous réunit aujourd’hui. Voyez-vous ! La nomination de nos deux collègues constitue réellement un événement majeur pour
l’Université et une référence historique – je pèse mes mots – pour
notre Pays. Car, selon toute vraisemblance, et je tiens à parler sous
votre contrôle…c’est bien la première fois que cela se produit.
C’est la toute première fois, en effet, que des femmes professeures
d’Université occupent des fonctions de directeur de cabinet adjoint
du Chef de l’Etat et de ministre du gouvernement central.
Ce n’est pas à vous chères amies que j’apprendrai que pour atteindre
le niveau de professeur d’Université, ces femmes ont dû consentir
d’énormes sacrifices. Cela n’est d’ailleurs pas l’apanage de la RDC,
l’histoire nous enseigne qu’un peu partout dans le monde, l’accès des
femmes à ce métier n’a pas été une évidence.
C’est ainsi que profitant du courant international issu de la
manifestation de l’intérêt aux problèmes posés par le genre, les
femmes professeures d’université en RDC ont induit des contacts qui
ont permis une identification aisée des convergences et des
solidarités, et accompagné la naissance en 2010 du Cercle Sophie
Kanza, CSK, du nom de la première congolaise diplômée d’université.
Le choix a été opéré à la création du CSK, d’articuler ses objectifs
autour de l’équité du genre, considérée comme l’un des critères de collègues constitue réellement un événement majeur pour
l’Université et une référence historique – je pèse mes mots – pour
notre Pays. Car, selon toute vraisemblance, et je tiens à parler sous
votre contrôle…c’est bien la première fois que cela se produit.
C’est la toute première fois, en effet, que des femmes professeures
d’Université occupent des fonctions de directeur de cabinet adjoint
du Chef de l’Etat et de ministre du gouvernement central.
Ce n’est pas à vous chères amies que j’apprendrai que pour atteindre
le niveau de professeur d’Université, ces femmes ont dû consentir
d’énormes sacrifices. Cela n’est d’ailleurs pas l’apanage de la RDC,
l’histoire nous enseigne qu’un peu partout dans le monde, l’accès des
femmes à ce métier n’a pas été une évidence.
C’est ainsi que profitant du courant international issu de la manifestation de l’intérêt aux problèmes posés par le genre, les femmes professeures d’université en RDC ont induit des contacts qui ont permis une identification aisée des convergences et des
solidarités, et accompagné la naissance en 2010 du Cercle Sophie
Kanza, CSK, du nom de la première congolaise diplômée d’université.
Le choix a été opéré à la création du CSK, d’articuler ses objectifs
autour de l’équité du genre, considérée comme l’un des critères de crédibilité de toute action du développement, de la promotion du
savoir des femmes dans les domaines de la science et technologie, et de la participation des femmes professeures au renforcement de la
capacité contributive des femmes de tous les horizons au développement national.

À nos Chères collègues Nana et Nicole…. Je voudrais rappeler qu’en
confirmant les prétentions d’excellence du CSK dans l’exercice de vos
fonctions, vous contribuerez à ce que chemin faisant la parité
s’impose d’elle-même, sans besoin désormais d’un levier coercitif de
la loi. Avec d’autres, vous êtes des maillons essentiels dans la marche pour la pleine participation des femmes aux responsabilités.

Après plus de dix années d’existence du CSK et en rapport avec votre
élévation, je crois qu’il est plus que temps que notre Association se
donne plus d’ambitions.
Cette vision a été confortée par les échanges que j’ai récemment eus
avec une aînée de notre Association. Ils m’ont en effet permis de
prendre conscience des formidables atouts que représentent vos
deux nominations pour notre Cercle, car nous avons à présent une
opportunité d’accélérer les changements en faisant évoluer
d’importants sujets d’intérêt national.
Désormais, nous pouvons envisager d’agir comme un think tank et
participer activement aux débats sur des questions diverses, assurées que nos idées auront quelque chance d’être soumises à la Haute Autorité Nationale. Oui nous le pouvons car nous disposons dans
notre Association des compétences diverses et variées.

A cet égard, je compte, dans les prochaines semaines, demander à un groupe de collègues d’approfondir cette idée lumineuse qui pourra
se faire dans le cadre de réformes de nos statuts et du renouvellement de l’équipe dirigeante.

Nous devons en outre et de toute urgence promouvoir l’accès à notre Association des femmes professeures qui exercent dans l’arrière Pays, en imaginant par exemple une décentralisation qui donnerait lieu à des structures fonctionnant comme des antennes provinciales.

Je voudrais, pour terminer, réitérer les vives félicitations du CSK aux
heureuses promues, leur souhaiter plein succès dans leurs nouvelles
charges et les assurer de toute notre disponibilité.
Vive le CSK

Excellente carrière à nos deux promues.