Par Harnot Muanza
Selon la Fédération nationale des petites et moyennes entreprises (FENAPEC). le vice-président de ce syndicat patronal rappelle que dès lors qu’il n’y a pas de ravitaillement dans les dépôts, dès lors qu’il y a rupture de stock, les prix ne peuvent qu’être revus à la hausse. Jean-Pierre Kamuabu lie cette situation de flambée des prix sur le marché, à l’arrêt de trafics routiers. Une décision prise par le gouverneur intérimaire le lundi 10 mai denier.
Tout en saluant cette mesure conservatoire qui vise la sécurisation de la voie et la prévention des éventuels cas d’accidents routiers, le vice-président de la FENAPEC fait remarquer que cette interdiction ne pouvait qu’impacter négativement sur les activités économiques à Kananga, car Bena Mande est la principale porte d’entrée des marchandises provenant d’ailleurs.
Pour éviter de plonger la province dans une crise sociopolitique sans précédent, M. Kamuabu recommande au chef de l’exécutif provincial ad intérim de convoquer le secteur privé pour décider de la sortie des fonds nécessaires issus de la taxe conventionnelle devant servir à la réhabilitation de tous les points menacés par les érosions sur cette route, à intérêt capital. Sans cela, prévient-il, les activités commerciales tourneront au ralenti.
» Nous demandons à l’autorité de s’impliquer pour activer le mécanisme de décaissement consensuel avec toutes les parties prenantes en l’occurrence tous les syndicats patronaux de province. Et cela dans le but d’amorcer le plutôt possible les travaux et permettre la reprise des trafics routiers sur la nationale numéro 1. Ce qui contribuera à l’abondance des produits et par-dessus le marché impactera sur les prix desdits produits « , a martelé le vice-président de la FENAPEC.
Economiques à arrêter la spéculation sur les prix de différents produits pendant cette période. Cinq jours seulement après la suspension des trafics routiers, les prix de plusieurs produits ont galopé. Un sac de farine de froment de 50 kg est passé de 100.000 FC à 230.000 FC, un sac de 50 kg de sel est passé de 65.000 à 88.700 FC. Un sac de riz qui se négociait à 32.000 FC, se vend désormais à 58.750 FC. Alors que le prix d’un sac du sucre varie aujourd’hui entre 130.000 et 138.000 francs congolais.
Cette flambée de prix inquiète plus d’un Kanangais. La société civile locale invite les opérateurs économiques du Kasaï central à éviter de s’enrichir sur les dos de la pauvre population, en profitant de cette situation désastreuse.