RDC/Droits humains: Le Ministre Fabrice Puela tient au respect des droits humains des prisonniers de Kalemie

Par Christian Nyamabu Kabeya

C’est juste après le lancement officiel des consultations populaires sur la justice transitionnelle et faisant d’une pierre deux coups, le ministre des droits humains maître Albert Fabrice Puela a voulu savoir la vie que mènent les prisonniers de Kalemie dans la province du Tanganyika. Le patron des droits humains a voulu savoir si les droits de l’homme sont respectés dans ce milieu carcéral.

La prison centrale de Kalemie est construite en 1918 pour acceuillir 150 personnes et au jour d’aujourd’hui elle regorge 917 prisonniers, dont 18 femmes et 59mineurs.
Sur les 917 prisonniers, 317 prisonniers sont condamnés et 600 prévenus.

A la prison de Kalemie, les prisonniers dorment à tour de rôle. Arsène Ntumba, un sexagénaire, médecin à l’hôpital général de Kalemie condamné à 3 ans de prison pour coups et blessures volontaires, a expliqué au ministre des droits humains comment se passe la vie dans la prison de Kalemie  » Je suis médecin , fonctionnaire de l’État congolais, je regrette pour nous prisonniers de Kalemie, nous dormons à tour de rôle et comme conséquence ; nos pieds se gonflent , nous avons de mot de tête, nous avons de surmenage et ce qui fait en sorte que nous ayons trop de tension entre nous prisonniers. J’implore le gouvernement par vous le ministre des droits humains de nous construire d’autres locaux, pour que nous vivions comme des hommes car, comme ça nous sommes traités comme des animaux ».

Rappelons que la prison centrale de Kalemie a 12 Cellules dont 9 ont 12 metres sur 7 metres et trois locales ont 10/4 mètres. Dans la première catégorie on loge 120 détenus et la deuxième catégorie en a 80.

Cédric Mukalayi a 4 ans, il est prévenu depuis 2019.A son tour , il lance un cri de détresse à l’arrivée du ministre Puela Albert Fabrice, « ici les droits de l’homme sont bafoués, on nous maltraite, on nous prive de fois de la visite de nos membres de famille qui sont soumis au payement des frais avant de nous voir pour nous donner à manger, sinon ils sont chassés comme des chiens à l’entrée de la prison sans nous voir ». se plaint- il.

Michel a 65 ans, il est condamné pour homicide volontaire, à 20 ans, alors qu’il a déjà 17 ans en prison. Lui comme Kayite Asumani Boulot, est TWA, pygmées autochtone de Kalemie, ils ont les pieds gonflés, parcequ’ils passent plus de temps debout qu’assis.

Le ministre des droits humains est indigné et a demandé au gouverneur de la province de Tanganyika de chercher une solution alternative en attendant la réaction du gouvernement central.

La Directrice de la prison Thérèse Mbuyu , fait la demande de la construction d’autres bâtiments, avant la construction proprement dite de la prison centrale de Kalemie qui aura 22 hectares de terrain à plus de 25 km de la ville de Kalemie.

Notons alors que après la prison de Kalemie, le ministre des droits humains, le gouverneur Samba de Kalemie et la délégation ont visité les conditions de travail que vivent les agents et cadres de la division provinciale des droits humains Kalemie.

Ils ont constaté qu’ils n’ont pas des locaux, ils sont sous logés dans un vieux bâtiment des anciens combattants, pas des moyens financiers pour le fonctionnement de la division.

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