RDC/Situation sécuritaire à l’Est: le Dr Denis Mukwege pense que la fermeture des frontières avec le Rwanda serait le moyen capital pour mettre fin aux atrocités

Par Joël Mugisho

Pour manifester leurs mécontentement suite à l’agression dont est victime la population de la partie est de la République démocratique du Congo, par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, la fermeture des frontières avec ce dernier serait l’une des solutions pour mettre terme à cette guerre.

Ces propos sont du prix Nobel de la paix 2018, le docteur Dénis Mukwege, dans la ville de Bukavu, ce mercredi 1er mars 2023 devant plusieurs personnes dont la majorité constituait des femmes et jeunes filles Invité par le consortium des organisations de la société civile congolaise.

Le médecin directeur de l’hôpital de Panzi, pense que les relations commerciales entre la RDC et le Rwanda, sont les causes principales de la guerre dans la partie Est de la RDC.

« On doit fermer les frontières pour manifester nos mécontentements. Les échanges commerciaux permettent aux pays de vivre. A chaque fois, quand nous allons acheter au Rwanda, nous payons des taxes au Rwanda. Ces taxes servent à payer les armes pour venir exterminer la population congolaise. Je crois que sur ce point-là, je garde ma position », souligne Denis Mukwege.

Pour le Prix Nobel de la paix 2018, il est inadmissible de sanctionner le Rwanda alors que, les Congolais continuent à entretenir des relations commerciales avec ce Pays de Paul Kagame.

Par ailleurs, le réparateur des femmes demande au gouvernement congolais d’user de son pouvoir pour mettre fin à toute relation avec ce pays agresseur.

« Nous ne pouvons pas demander aux autres pays de sanctionner le Rwanda, alors que nous-mêmes, nous entretenons des relations commerciales avec le Rwanda. C’est un non-sens », ajoute Mukwege.

Celui-ci a à cette même occasion appeler les femmes à être, non seulement des électrices aux élections de décembre prochain, mais également des candidates, afin que dernières puissent représenter les autres femmes dans les instances de prise de décision au pays.

Signalons que cette activité dite journée d’Espoir s’est tenue dans la salle la NARO, située à Panzi dans la commune d’Ibanda.

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