Kasaï-oriental: l’OIM dote l’école de police de Tshipuka d’un forage d’eau positif

Par Justin kadima

Grâce au financement du Gouvernement des États-Unis d’Amérique, dans le cadre du partenariat privilégié pour la paix , la prospérité et la protection de l’environnement, à travers le département d’État américain et le bureau de l’International National and Law Enforcement Affairs(INL) en RDC, et au Fonds des Nations unies pour la construction de la paix, l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) vient de doter l’école de police de Tshipuka( située dans le village de Beena Bilonda, dans le territoire de Tshilenge à 18 kilomètres au sud-Est de la ville de Mbujimayi) d’un forage positif. Une réalisation qui s’inscrit dans le cadre du projet « Police de proximité et professionnalisation de la police » que pilote l’OIM à Mbujimayi et à Tshikapa dans les provinces du Kasaï oriental et Kasaï.

Ce mardi 16 novembre, alors que les drapeaux des États-Unis d’Amérique, de la RDC, et celui de l’OIM flottent dans la cour de l’école de police de Tshipuka, le ministre provincial de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières du Kasaï oriental a, au nom de la gouverneure Jeannette Longa Musuamba visité ce forage qui va desservir en eau potable d’abord plus de 250 pensionnaires de l’école de Tshipuka (apprenants, encadreurs, formateurs et journaliers) ensuite plus de 500.000 ménages des villages voisins privés de cette denrée de première nécessité depuis des décennies.

Des jouissances en plein soleil

La zone aride qui abrite l’école pilote de Tshipuka n’a pas de cours d’eau à proximité. Seules les rivières Miya et Lubilanji situées à de longues distances servaient les populations malheureusement avec une eau impropre à la consommation, à la base de plusieurs décès dus aux maladies d’origine hydrique. Le rêve est devenu une réalité. L’allégresse, le sourire aux lèvres et l’ambiance étaient à leur comble tant parmi les pensionnaires de l’école de police de Tshipuka que parmi les habitants de villages voisins qui accourent pour se ravitailler en cette denrée vitale. Bassins et seaux sur la tête, bidons à main, les jeunes filles et garçons, ainsi que les ménagères bravent le soleil pour s’approvisionner en eau, grâce au travail de titan réalisé par la société solutions for Africa.

« C’est un forage qui est allé à 152 mètres, avec une très bonne quantité d’eau en termes de 10 à 12 mètres cubes par heure« , a révélé Francky Kazadi manager de la société solutions for Africa qui a remonté l’eau à la surface grâce au forage. Les bénéficiaires secondaires de cette eau (les ménagères des villages voisins de l’Ecopol) ont manqué des mots justes, pour dire leur satisfaction. Mireille Muakana, une femme d’une vingtaine « nous venons de Beena Bilonda. Nous faisions 4 heures pour puiser de l’eau à Lubilanji. Maintenant nous ne faisons qu’une heure. Nous sommes très contentes. J’ai 7 ans depuis que je suis mariée. C’est ma première fois de boire une eau de robinet. Que l’eau ne se dessèche pas. Que nos enfants commencent à se laver avant d’aller aux cours. Avant ils partaient aux cours sans avoir pris le bain « .

« Nous sommes très contentes. Parce que nous n’avions pas d’eau depuis des années. Nous venons de 22[ Ndrl à 22 kilomètres de la ville de Mbujimayi soit 2 kilomètres de Tshipuka]. Que Dieu bénisse abondamment l’OIM, les États-Unis d’Amérique pour ce qu’ils ont fait« , lâche madame Mutombo Jeanne. « Nous sommes très contentes pour cette eau que nous venons d’avoir. On effectuait deux heures de marche pour se ravitailler en eau à la rivière Lubilanji. Maintenant nous faisons moins d’une heure. Nous avons dansé et crié pour ce qui est fait. On nous a beaucoup aidé. Nous pouvons aussi nous reposer« , a dit une autre ménagère toute souriante.

Satisfaction totale pour le gouvernement et la police

Le représentant du gouverneur de province a salué ce projet salutaire qui vient régler un sérieux problème d’eau qui se posait à l’école de de police de Tshipuka. « Ce sont ce genre de projet qui nous permettent quand même de faire un pas vers l’avant. Le fait qu’on ait rapproché l’eau de ces villages…je voudrais au nom de Madame le Gouverneur remercier les partenaires qui ont contribué à ce forage et qui sont entrain de faire ce projet de l’école de police et qui ont pensé qu’il fallait quand même soulager un peu ce problème d’eau. Il y a solutions for Africa qui a fait le travail pour le forage et il y a l’OIM avec les partenaires c’est-à-dire le gouvernement des États-Unis, et le fonds des Nations-Unies qui ont financé ce travail…l’eau ici va servir à l’école de la police, ça va servir aussi à la population environnante. C’est une satisfaction pour nous« , a-t-il déclaré au nom de l’autorité provinciale tout en demandant une gestion efficiente.

« J’ai toujours réclamé deux choses ici à l’école. La première c’est l’eau. La seconde c’est le moyen de transport. Mais comme aujourd’hui je viens d’avoir l’une des deux choses, je suis à 70% satisfait. Nous mettrons toute la rigueur et accorder facilement de l’eau à tous ceux qui sont autour de nous », a déclaré le directeur d’école le colonel Barthélémy Fariala.

Après plusieurs tentatives, l’eau est enfin là grâce à un financement de l’ordre de 120.000 USD. Une joie immense qui caractérise le chef de bureau de l’OIM Mbujimayi, Donat Mwamba Mudila Mpiku qui remercie tous les partenaires qui ont du paquet pour la réalisation de cet ouvrage. « Je voudrais saluer les efforts et le soutien du gouvernement des États-Unis d’Amérique via INL. Je voudrais saluer aussi le concours de PBF qui a donné aussi de l’argent pour que nous puissions arriver à trouver de l’eau ici à Tshipuka. Je ne peux ne pas saluer la collaboration des chefs traditionnels qui ont collaboré avec la police, avec le gouvernement provincial, pour que, de commun accord on puisse tous aller à genoux demander de l’eau à Dieu…« , a-t-il déclaré avant d’ajouter:

« Aujourd’hui on a de l’eau à Tshipuka. C’est une joie non seulement pour l’OIM et la police mais aussi pour tous les villages environnants Bena Bilonda, Bakwa Kansapuila. Tout le monde est dans la joie », a-t-il dit appelant à une gestion orthodoxe de cette eau dont le mode de gestion sera défini par les chefs traditionnels, l’OIM, le gouvernement provincial et la police.

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